Qu’est-ce qu’une zone humide ?

De taille variable, parfois exploitées, la plupart du temps inondées ou gorgées d’eau, les zones humides peuvent être liées aux eaux courantes (forêts alluviales, plaines et prairies humides…) ou encore liées aux eaux stagnantes (tourbières, marais). Elles se distinguent des autres milieux naturels par leur incroyable biodiversité. La végétation qui les caractérise est constituée de plantes dites hygrophiles – qui aiment l’eau – comme les joncs, les roseaux ou les iris d’eau.

Les zones humides ont longtemps été mal perçues au sein de notre société. Considérées comme insalubres, elles ont fait l’objet de dégradations et de destructions à grande échelle durant de nombreuses années. Elles ont été massivement drainées, remblayées, cultivées, urbanisées, etc.

Au cours du XXème siècle, près de 67 % des zones humides métropolitaines ont été détruites (Bernard, 2014).

Cette vision a profondément changé au cours des dernières décennies. En effet, les dégâts que ces milieux ont subis se sont accompagnés de désagréments pour l’Homme, mettant en évidence l’importance des fonctions qu’ils remplissent.

Parmi ces dernières, on retrouve des fonctions hydrologiques telles que le soutien d’étiage en période de sècheresse ou à l’inverse, l’écrêtage des crues, mais également des fonctions biogéochimiques telle la dénitrification (épuration des eaux), ainsi que des fonctions écologiques notamment pour l’accueil de la biodiversité.

Ces fonctions sont le support de nombreux services écosystémiques, c’est-à-dire de bénéfices que l’Homme tire des écosystèmes pour sa santé et son bien-être (Millenium Ecosystem Assessment, 2005). On peut citer parmi tant d’autres : la régulation climatique, la disponibilité en eau douce ou simplement le loisir et les valeurs culturelles (cf. convention RAMSAR).

Sur l'ANVAL

Côté Choisille

Depuis une dizaine d’années, les pouvoirs publics ont pris la mesure de ces enjeux et ont lancé des programmes ambitieux de préservation voire de reconquête des zones humides.

Conscient des menaces qui pèsent sur ces milieux fragiles, le Syndicat Intercommunal de la Choisille et de ses Affluents (SICA), devenu depuis l’ANVAL, a réalisé en 2017 une étude d’inventaire et de caractérisation des zones humides sur le bassin versant de la Choisille, afin de dresser un diagnostic sur leur état et leurs fonctionnalités.

Ce travail a permis d’identifier les zones humides présentant un fort intérêt pour la qualité des eaux et/ou pour la biodiversité.

L’étude a par ailleurs mis en évidence les secteurs propices pour la mise en place de zones humides tampons artificielles, ou d’autres aménagements permettant d’accroitre l’efficacité des processus naturels d’épuration des eaux.

En 2023, un plan de gestion a été rédigé sur la zone humide située à l’aval du plan d’eau communal de Nouzilly.

Consulter la carte « Inventaire et caractérisation des zones humides du bassin de la Choisille »

Côté Roumer

La Communauté de Communes de Touraine Ouest Val de Loire a lancé en 2023 un inventaire des zones humides à l’échelle de son territoire. En 2025, la Roumer fera l’objet d’une phase de terrain, afin de cartographier les zones humides identifiées au préalable.

Côté Bresme

Le secteur nord-ouest de la Bresme est concerné par l’inventaire en cours de réalisation de la Bresme.

Tours Métropole Val de Loire devrait prochainement réaliser un inventaire des zones humides sur la partie aval de la Bresme.

Pour finir, l’ANVAL devrait compléter ces deux inventaires sur cette masse d’eau pour le secteur nord-est en 2025.

Côté Bédoire

La majeure partie de cette masse d’eau devrait bénéficier du futur inventaire de Tours Métropole Val de Loire.